Le Front est prêt
Car dans le cas présent « la mairie de Bordeaux n’avait pas cessé de fonctionner », a souligné Jacques Colombier, « Hugues Martin (le maire actuel, NDLR) gérait très bien l’intendance. Donc ces démissions n’ont pas de causes légitimes. Elles n’ont été signées que pour permettre le retour d’Alain Juppé ». Ce qui ne fait d’ailleurs pas de doute dans l’esprit de tous les Bordelais et des observateurs. Entendons-nous bien et Jacques Colombier n’a bien sûr pas manqué de le préciser aux journalistes présents, ce retour devant les électeurs ne fait pas peur au Front National. Le responsable local de la droite nationale a d’ailleurs indiqué que sa liste municipale était prête, avec une femme en seconde position. Mais Jacques Colombier souligne le coût de cette élection, « entre 400 000 et 500 000 euros », « uniquement pour complaire au caprice d’un homme gâté qui veut reprendre son jouet. M Juppé avait laissé la ville en dépôt au mont de piété chez Hugues Martin et maintenant il veut la reprendre. Bordeaux ne lui appartient pas ! ». Aussi, a encore affirmé l’élu frontiste, le Mouvement de Jean-Marie Le Pen, dont l’attitude offensive dans cette affaire contraste avec celles des partis dit d’opposition, est « le représentant légitime » de tous les Bordelais heurtés par le bouleversement du calendrier électoral qui doit tout au fait du prince.
Georges MOREAU - Edition du samedi 09 septembre 2006