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Ni Droite, Ni Gauche, Français...
30 août 2006

Appeler à voter Super-Menteur provoque des effets secondaires


C'est sur un gros mensonge que Philippe de Villiers a basé son opération de séduction sur Radio-Courtoisie jeudi dernier. Alors qu'un auditeur lui demandait si il allait continuer d'appeler à voter UMP contre le FN, il a en effet affirmé froidement qu'il avait rompu avec le système lors du référendum du 29 mai. Or, comme nous l'avons déjà dit ici, le Vicomte a appelé à voter pour le ouiouiste-immigrationniste UMP Alain Chrétien contre le Frontiste Jacques Bard les 12 et 19 juin 2005, juste après le référendum sur la constitution donc, à une cantonale partielle à Vesoul.

Il faut noter que c'est la seule réponse qu'il a donnée, éludant la question essentielle : en cas de très probable duel FN contre font ripoublicain appellerait-il à voter FN clairement ?

Dans tous les cas, même si la rupture était réelle, il y a là un aveu de lâcheté. C'est lorsque le vent tourne que le vicomte prétend avoir du courage... En cela, il est à l'opposé du FN qui, depuis 30 ans, avance bravement contre le sens de la tempête c'est le moins que l'on puisse dire.

Il y a de plus un autre point qui mériterait d'être éclairci. Le mardi 18 octobre 2005, Christophe Barbier de l'Express affirme dans l'émission « C dans l'air » sur France 5 intitulée « la politique de l'extrême » (il doit s'agir sans doute d'extrême clairvoyance au vu des évènement actuels), qu'en juillet se serait tenue une réunion entre Sarkozy, Bayrou et de Villiers pour s'entendre sur le deuxième tour des présidentielles. Il se serait dit qu'en cas d'élection du premier, les deux autres bénéficieraient d'un poste de ministre s'ils rabattaient correctement les voix comme à leur habitude. On ne voit pas trop pourquoi M. Barbier s'amuserait à proférer un tel mensonge...

Ensuite, Duplicator a répété la sornette villiériste habituelle, que ses militants répètent d'ailleurs ad nauseam sur certains fora du monde virtuel : le Vicomte de Saintignon oserait dire maintenant des « choses » que le FN ne dirait plus, notamment sur l'Islam. Autrement dit le discours de Villiers se serait durci alors que celui du FN se serait ramolli. Il est amusant de noter que c'est à peu de choses près la stratégie qu'avait employée Mégret lors de son puputch en 98, affirmant que le FN avait modéré ses positions sur l'immigration et prônait le multiculturalisme. Plusieurs années après il n'en est rien...

Tout de même, Philippe de Villiers n'est-il pas au courant que le système auquel il appartient (le « flotteur droit » du trimaran de la majorité selon ses propres mots) a voté des lois dites « antiracistes » que le FN subit de plein fouet, et qui l'empêchent de s'exprimer librement ?

Rappelons que le 29 mars 1989 Jean-Marie Le Pen est condamné par la Justice anti-française pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale » pour avoir déclaré que « le monde islamo-arabe » constituerait un « danger mortel ».

Rappelons que le 24 février dernier Jean-Marie Le Pen est condamné par la cour d'appel de Paris, à payer une amende de 20.000 euros pour avoir déclaré « Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont. Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. Quand ils ne le font pas, on leur dit "qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, tu cherches la bagarre ?" Et vous n'avez plus qu'à filer, sinon vous prenez une trempe ».

C'est donc avec un cynisme assez ignoble que le Vicomte d'une part reproche au FN et à Le Pen (sans jamais les nommer remarquez-le, la marque des dissimulateurs) de ne pas avoir un discours assez musclé, et d'autre part s'arroge le monopole du courage ensuite !

Bien évidemment Le Pen dénonce régulièrement la censure exercée à son égard. Citons par exemple son intervention sur Radio-classique le 03.10.05 (http://www.veritesurlefn.org/modules/mydownloads/visit.php?cid=2&lid=17) dans laquelle il déclare :
« Le Pen : La Turquie n'est européenne ni par la géographie, ni par l'histoire, ni par la culture.
Journaliste : Ni par la religion c'est ça aussi ?
Le Pen : Ni par la religion aussi, ça compte bien sûr. Je rentre ça si vous voulez dans la culture pour ne pas tomber sous le coup des proscriptions judiciaires françaises, puisqu'en France il est interdit de parler de ce sujet autrement que tourné vers la Mecque et les fesses en l'air.
Journaliste : Non...
Le Pen : Si, écoutez moi je viens d'être condamné à 20 000 € d'amendes pour avoir dit que le jour où il y aurait 25 millions de musulmans en France nous devrions marcher les yeux baissés et descendre du trottoir. Vous savez mes auditoires criaient : "vous savez c'est déjà comme ça M. Le Pen".
Journaliste : Non...
Le Pen : Ah ben non peut-être pas dans le 16ème où vous habitez mais... »

De façon claire, la dénonciation de l'islamisation de la France se trouve de toute façon dans le programme du Front, en gros caractères dans un titre « Non à l’islamisation de la France ! ». De Villiers qui prend régulièrement son inspiration dans ce programme aurait du le remarquer. Ce qui est certain c'est qu'on ne le remarquera pas dans son programme à lui puisque il n'est toujours pas prêt (« en construction » sur le site), alors que de Villiers est déjà candidat officiellement.

Plus généralement il y a une constante villiériste qui consiste de façon assez aberrante à reprocher à Le Pen ce que le système lui fait subir. Par exemple ils lui reprochent d'avoir été peu visible lors de la campagne du référendum. Peut-être pensent-ils que le Front National refuse des invitations des média ? C'est comme si on reprochait à un baillonné d'être silencieux...

Car la mise à l'écart volontaire du FN par les média se constate avec un minimum d'honnêteté par n'importe qui, et si certains en doutaient, un des grands chefs d'orchestre des médias unis, Ivan Levai, se charge de le dire clairement « Je pense toutefois qu’il faut accorder, dans les médias, à Le Pen, le minimum imposé par nos règles démocratiques : il représente tel ou tel pourcentage des Français, donc il a droit à la parole. Au-delà, stop, parce que les règles de l’Audimat ne peuvent pas s’appliquer à ce qui reste la mort d’une société [sic]. » (L'Humanité 05.0292). Voilà une bien curieuse démocratie décrite pas ce Monsieur, une démocratie à temps partiel ?

En outre, il faut bien comprendre que l'islamisation n'est « qu'une »conséquence de l'immigration massive. Il ne sert à rien de la dénoncer si on ne dénonce pas la cause originelle. En effet cela change-t-il au fond que les Français soient remplacés par des Arabes Musulmans ou des Ivoiriens Catholiques ? Cela les consolerait-ils ? Et cette cause première, force est de constater que de Villiers, qui n'a jamais parlé d'inversion des flux migratoires, ne la dénonce donc pas réellement. Il lui sera vain de lutter contre l'islamisation lorsque se trouvent sur notre territoire plus de 6 millions de musulmans et beaucoup plus demain, à moins de mettre en place des mesures de flicage et de restriction de la liberté d'expression dignes d'un état socialiste.

Bref, cette critique apparaît clairement comme une tentative de sabotage. Comment un homme sincère, frais résistant, qui se battrait réellement pour la France, pourrait-il reprocher à un parti aussi patriote et aussi courageux que le Front National, régulièrement condamné par la Justice pour délit d'opinion depuis 30 ans, de ne pas avoir un discours assez dur ?

Il est tellement facile d'être au chaud dans les ministères et au conseil général de Vendée pendant 20 ans, bien couvé par l'UMP, et ensuite de faire le beau en banlieue en récitant ce que d'autres ont pensé pour vous. Le FN à l'inverse à tout subi, insultes, calomnies, persécutions fiscales, professionnelles et morales, agressions physiques, meurtres, attentats. Et cela, personne n'a le droit moral de le lui voler.

Mais la Morale, le vicomte a déjà prouvé qu'il pouvait la piétiner allégrement, lorsqu'en 1995 il faisait publiquement pression sur les Maires avec Robert Hue pour ne pas que ceux-ci donnent leurs signatures à Le Pen. Il reste d'ailleurs trace de ce fait incontestable et incontesté sur internet : « Lundi soir sur France 2, M. de Villiers avait émis le souhait que les maires ne donnent pas leur signature au candidat du FN » (L'Humanité 22.03.95 en ligne http://www.humanite.fr/journal/1995-03-22/1995-03-22-721325).

Enfin, nous terminerons en constatant qu'aucun comportement électoral du vicomte, je dis bien aucun, n'est jamais venu confirmer ses beaux discours.

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